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Archives départementales de la Côte-d'Or

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Document 1 - Gestion de terres bretonnes par la Bourgogne

B 3809 mars 1403. – Chambre des comptes de Bourgogne

Jeanne de Navarre, reine d’Angleterre, confie la gestion de ses terres bretonnes au duc de Bourgogne, Philippe le Hardi.

Archives départementales de la Côte-d’Or, B 380


Jehanne, fille de roy de Navarre, par la grace de dieu royne d’Engleterre, duchesse de Bretaigne et dam(m)e d’Irlande, a touz ceulx qui ces p(rese)ntes l(et)res verront ou orront salut. Savoir faisons que com(m)e n(ot)re tres chier et tres amé oncle, le duc de Bourgoigne, a n(ot)re requeste et de la plus g(ra)nt et saine partie des prelaz et barons dudit pays de Bretaigne eust prins (et) accepté la garde (et) gouv(er)nem(en)t de n(ot)re t(re)s chier (et) amé filz, le duc, de ses freres, noz enffans, et de ses pays, lesquelx il a tres grandem(en)t amez, honourez, nourriz (et) gouvernez jusques au temps que n(ot)re dit filz le duc a esté en aage d’avoir son gouvernem(en)t, lequel gouvernem(en)t il lui a baillé moult honourables com(m)e de ces choses tant par n(ot)re dit filz co(mm)e par autres dignes de foy avons esté plainem(en)t informee, pour ce est il q(ue) no(us) aianz (con)siderac(i)on aux chos(es) dess(us)d(ites), a la grant amour q(ue) n(ot)re dit oncle a toujours eu a n(ot)re t(re)s chier seigneur (et) espoux monseig(ne)ur le duc de Bretaigne, derrain t(re)spassé, dont Dieu ait l’ame, et a no(us) et le jeune aage de n(ot)re dit filz le duc et que p(rese)ntement ne povons vacquier aux affaires que no(us) avons au royaume de France (et) plus(ieur)s aut(re)s causes qui a ce no(us) ont meu (et) puent mouvoir a icellui n(ot)re oncle confians a plain de son t(re)s grant sens loyaulté (et) preudom(m)ie et afin que plus g(ra)ndement et seurement noz droiz et ceulx de n(ot)re dit filz le duc puissent estre gardez (et) deffenduz, avons baillé et, par ces p(rese)nt(es), baillons la garde et gouv(er)nem(en)t de la conté de Nantes, laquelle no(us) tenons en douaire et g(e)n(er)alm(en)t de quelxconques aut(re)s t(er)res que no(us) povons avoir (et) tenir (et) qui no(us) puent compet(er) et appartenir o(u)dit royaume de France, tant a cause de douaire co(mm)e aut(re)m(en)t, auquel nous donnons plain povoir (et) au(tori)té esp(eci)alle de gouverner ou faire gouv(er)ner tant par lui co(mm)e par ses gens, co(mm)is (et) deputez lad(i)te conté (et) aut(re)s noz t(er)res, de mettre, desmettre et instituer offic(ier)s par toute n(ot)re conté et aut(re)s noz t(er)res, tant en gouv(er)nem(en)t de justice demaine de capp(itai)nes co(mm)e de rece(ve)urs (et) aut(re)s quelxconques offic(ier)s, de faire recevoir, de donner quitan(ces) là où il app(ar)ten(dra) et g(e)n(er)alm(en)t de faire toutes aut(re)s choses q(ui) a gouv(er)neur puent (et) doivent appartenir et que nous mesmes ferions (et) pourrions faire si no(us) estions p(rese)nz, en revocant toutes au(tre)s l(et)res que nous aurions donnees ou donerions par inad(ver)tance ou aut(re)m(en)t contraires, rep(re)nnans ou derogans a ces p(rese)ntes. Si donnons en mandem(en)t a touz les offic(ier)s (et) subgez de n(ot)re d(i)te conté (et) d’aut(re)s noz t(er)res que a n(ot)re dit oncle en ce obeissent (et) entendent diligem(me)nt et sanz cont(re)dit aucun et ne voulons que pour quelconque occasion del(iv)ré de s(er)me(n) qu’ilz auroient de no(us) ou nous aurions d’eulx, de quoy nous les quictons q(ua)nt a ce ilz ne different a obeir a n(ot)re dit oncle ou a ses com(m)is (et) deputez, prions auxi (et) requerons par ces p(rese)ntes a n(ot)re dit filz le duc que en ce vueille donner son au(tori)té (et) consentem(en)t en tant q(ue) mest(ier) y auront et faire donner a n(ot)re dit oncle co(mm)e a gouv(er)neur tout(es) obeissances. En, tesmoign desquelles chos(es) dess(us)d(ites), nous avons baillé a n(ot)re dit oncle ces p(rese)ntes l(et)res seellees de n(ot)re propre seel avecques n(ot)re signe manuel. Donné o(u) palays de Westmonst(er) lez Londres, le IXe jour du mois de mars l’an de grace mil CCCC (et) trois.

Jahanne        Par la royne de son comandement : Du Brays


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