Ce mois-ci, nous vous proposons de découvrir une lettre de politesse signée Louis de Bourbon à la Chambre des comptes de Dijon, Paris, 22 février 1651.

Gouverneur de Bourgogne depuis 1646 à la suite de son père, Louis II de Bourbon, prince de Condé, y jouissait de l'attachement que lui valait une nombreuse clientèle, le crédit de sa famille à la cour et sa jeune gloire militaire. Son arrestation par Mazarin, le 18 janvier 1650, avec les autres princes de sa famille, fut donc mal ressentie dans sa province, qui entra dans la seconde Fronde déclenchée par cet évènement. Aussi sa libération, le 13 février 1651, lui valut-elle aussitôt les compliments des autorités locales, à commencer par la Chambre des comptes, remerciée par la présente lettre pour sa fidélité.
Le pouvoir royal ne s'en maintint pas moins en Bourgogne, d'autant qu'en mai suivant, Condé en abandonna le gouvernement, qu'il recouvra toutefois à son retour en grâce auprès du roi, en 1660. Dès lors, cette charge ne devait plus quitter sa famille jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Archives départementales de la Côte-d'Or, fonds de la Chambre des comptes de Dijon, B 11943, second volume des lettres importantes reçues, n°96, feuillet papier (30 x 20 cm), cachet de cire noire sur l'adresse, au verso.

 
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